ACTU

Chanter le solo du Requiem de Verdi et ce fut une véritable traversée !

Quand René, le chef, m’a proposé ce projet, j’ai tout de suite dit oui. Verdi, ce Requiem iconique… c’est un peu le Graal. Je l’ai accueilli comme une chance.

Mais très vite, en me penchant de plus près sur la partition, j’ai senti que ça déclenchait quelque chose en moi ... Ces signes intérieurs que j’ai appris à reconnaître en tant que coach ... l'alerte sortie de zone de confort était enclenchée...

Et pendant que mes amis me disaient : “C’est tellement pour toi !”, mon dialogue intérieur balançait entre “oui, ça va être merveilleux” et “non, tu ne vas JAMAIS y arriver”.

Cette petite voix saboteuse a même été jusqu'à me souffler : “Annule tant qu’il est encore temps…”

Heureusement, aujourd’hui je sais accueillir ce tumulte. Grâce à ma formation en préparation mentale et au fil de mes expériences, j’ai appris à écouter ces voix sans leur laisser les commandes. J'ai utilisé mes outils pour continuer d'avancer avec ça. Et surtout, j’ai été bien entourée. Des proches présents, confiants, bienveillants. C'est si précieux

Ce Requiem m’a beaucoup appris.

- Vocalement, il m’a fait découvrir de nouveaux univers dans ma voix, que j’ai hâte de continuer à explorer.

- Musicalement, je me suis délectée à me glisser dans cette œuvre magistrale.

- Humainement, j’ai retrouvé ou rencontré des personnes simples, sincères, heureuses d'être là. Faire de la musique dans cette ambiance, c’est un bonheur rare. Quelle joie !

- Personnellement, j’ai osé écouter ce dont j’avais besoin, profondément.

J’ai travaillé avec plusieurs chefs de chant très différents et complémentaires : Levi Gerke, Cyril Kubler , Florence Goyon . Merci à chacun pour votre finesse d’écoute.

Merci à France Dariz pour sa passion, son expertise et sa bienveillance et à Janina Baechle pour la séance inattendue, un bienheureux "hasard" : elle qui a chanté tant de fois ce rôle de mezzo !

Oui, j’ai beaucoup travaillé.

Mais pas comme une acharnée.

J’ai laissé le temps faire son œuvre. Je me suis autorisée à souffler, à ralentir, à m’écouter. Même le mois de juin, avec Résonances originelles a été une forme de préparation.

J’ai accueilli mes doutes comme des signaux utiles pour ajuster mon chemin.

Plus que jamais, je suis convaincue que notre voix sait. Elle nous montre ce qui est prêt à éclore, à s’ouvrir. Elle est un guide précieux sur le chemin de l’épanouissement. Encore faut-il savoir écouter — en apprivoisant le vacarme intérieur

C’est ce que j’aime transmettre dans mes accompagnements.

Et maintenant, je savoure cette aventure humaine, musicale et intérieure avec gratitude… et je pars en vacances le cœur rempli !

Merci à Fabienne Faucon pour les photos